Nous étions des oiseaux dans le ciel de la liberté

Pas sages : Nous étions des oiseaux dans le ciel de la liberté

Urbanisation galopante, destruction des haies, sols nus, érosion, destruction des zones sauvages, pollutions, dérèglement climatique, effondrement de la biodiversité…, autant de points sur lesquels notre civilisation n’est pas très vertueuse. Autant de points sur lesquels je reconnais les conséquences de mes actions, de mes paroles ou de mes silences.

Et pourtant, la vie avec ses possibilités d’émergence et de résilience fonctionne depuis des milliards d’années. 

La vie terrestre a traversé des épreuves et difficultés importantes et s’en est toujours remise. 

Les solutions existent et souvent nous n’avons pas la possibilité de les comprendre ou même de les appréhender. Nous reconnaissons notre appartenance à cette Vie qui nous dépasse complètement, qui pourtant nous porte et nous apporte la totalité de nos besoins, existentiels, intellectuels et spirituels.

La Terre s’adapte et évolue.

De la terre émerge tout ce qui permet aux espèces de vivre.

Les êtres s’adaptent et évoluent.

Pour que naisse le désir profond de se laisser rejoindre par la nature.

Pour que naisse le fruit de cette rencontre, le fruit de la Terre et du Travail des Hommes.

A l’image d’un esprit, les oiseaux migrateurs parcourent la planète du nord vers le sud, puis du sud vers le nord. Ils disséminent dans leur sillage graines, bactéries, champignons, tout un microcosme qui permet l’émergence d’un écosystème qui leur convienne.

A l’image de nos ancêtres, chasseurs cueilleurs qui émergèrent de leur forêt et se répandirent sur la terre en suivant les mêmes parcours migratoires, inscrivant eux aussi leur microcosme dans leur sillage, puis leur agriculture et toutes leurs cultures.

A l’image de la révélation : depuis la fin de la dernière glaciation, qui a laissé apparaître des terres vierges et sans vie dans lesquelles des écosystèmes de plus en plus complexes et résilients se sont mis en place.

La Vie est un mouvement, un passage, une éternité.

Que peut nous apporter le fait de se laisser rejoindre par la nature ?

Les milieux évoluent et interagissent avec les êtres qui y vivent. S’enrichissant en permanence.

Les corridors de migration sont les voies privilégiées par lesquelles les zones les plus riches apportent leur résilience, leur histoire, leurs remèdes, aux zones les moins riches.

Les déserts s’enrichissent pour devenir de plus en plus aptes à accueillir une vie nombreuse.

Tout est lié, tout est donné, tout est fragile.

Aujourd’hui, l’adaptation des écosystèmes est freinée par la destruction de la trame de la Vie.

A toutes les échelles et d’abord dans mon propre milieu, je cherche à faire émerger des corridors biologiques, à relier les zones les moins riches aux zones les plus vivantes.

Reconnecter ma pauvreté intérieure, à la richesse de cette Vie qui est offerte en abondance.

La Vie est belle